Historique RT
Le premier choc pétrolier et la hausse violente du cours des hydrocarbures, qui remonte à 1973, amène la France à reconsidérer l’approche énergétique. L’objectif devient pour la première fois, la maîtrise de la facture énergétique sur le plan national au travers d’actions stratégiques réglementées. Afin de réduire la consommation en énergie des bâtiments neufs, toute une série de dispositions seront prises avant d’en arriver à la dernière des réglementations, la RT 2020 qui entrera donc en vigueur dans les prochains mois, en 2021. Engagée depuis près de cinquante ans dans la protection de l’environnement, la France encourage la transition énergétique. Découvrons ensemble l’histoire et les évolutions de ces réglementations.
Un premier choc pétrolier pour une prise de conscience et la mise en place d’une réglementation thermique
La RT 1974 s’applique alors aux bâtiments neufs à usage d’habitation. Les bases sont simples et concrétisent un objectif de réduction de la consommation énergétique fixé à 25% de réduction. L’accent est alors porté sur :
L’isolation des parois extérieures : un coefficient de transmission thermique est alors créé. Ce dernier mesure la quantité d’énergie qui s’échappe à travers les parois et il évoluera à plusieurs reprises au fil du temps et des différentes réglementations
Le renouvellement de l’air : sur ce sujet également est instauré un nouveau coefficient mesurant les déperditions globales d’un logement, rapportées au volume habitable du bâtiment. Il s’exprime en watt par mètre cube pour une variation d’un degré kelvin entre la température extérieure et intérieure (W/m3.°K).
Les bâtiments non-résidentiels ne seront réellement intégrés à la démarche qu’à partir de 1988.
En 1982, l’histoire se répète suite au second choc pétrolier de 1979 : renforcement des mesures pour les économies d’énergie
De nouvelles mesures sont alors mises en place par le gouvernement avec un objectif de réduction supplémentaire de 20 % par rapport à 1974. Les contraintes se renforcent avec pour objectif de réduire les besoins de chauffage. Un nouveau coefficient est créé pour traduire ces besoins en chauffage annuel, qui tient compte des apports gratuits utiles tels que ceux du soleil (orientation favorable des surfaces vitrées). Deux labels sont successivement instaurés avec dans un premier temps le label Haute Isolation (pour les logements neufs), puis en 1983, le label Solaire.
En 1988, une réglementation thermique applicable à tous les bâtiments
Une nouvelle étape est franchie avec la recherche de la meilleure performance économique, sans imposer la technologie. La base de la consommation énergétique est élargie avec la prise en considération – au-delà des déperditions de chaleur lié à l’isolation du bâtiment – des besoins d’ensemble de chauffage, y compris l’eau chaude sanitaire. Seule l’atteinte des objectifs importe, et il devient possible d’arbitrer entre l’installation d’équipements aux meilleurs rendements ou une isolation renforcée.
La RT 2000 : impliquer davantage le tertiaire
Avec pour objectif une nouvelle réduction de 20% supplémentaires de la consommation des logements, la RT 2000 s’accompagne d’un objectif de baisse de 40% de la consommation des bâtiments tertiaires. Cet écart traduit le rattrapage attendu pour les bâtiments tertiaires, qui se voient donc appliquer les mêmes contraintes que celles du logement, malgré un décalage de calendrier dans la mise en œuvre.
C’est avec cette nouvelle réglementation qu’apparait la notion de confort d’été, avec des températures maximales à respecter. Les constructeurs sont dorénavant soumis à des exigences de performances dans les domaines suivants :
- Economie d’énergie,
- Consommation d’énergie des équipements (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation et éclairage)
- Confort d’été
Réglementation thermique 2005 : amélioration de 15% de la consommation énergétique des bâtiments neuf et des extensions
La RT 2005 s’inscrit dans la continuité de la RT 2000, laissant au maître d’ouvrage la responsabilité de choisir la solution la plus économique pour atteindre la performance attendue. Les priorités restent les mêmes avec 3 conditions à respecter pour le bâtiment à construire :
- Les économies d’énergie avec une consommation globale du bâtiment qui doit être inférieure à une consommation de référence
- La consommation d’énergie de ces bâtiments pour le chauffage, le refroidissement et l’eau chaude sanitaire doit être inférieure à une valeur limite, qui dépend du type de chauffage et du climat.
- Le confort d’été : la température intérieure conventionnelle atteinte en été doit être inférieure à la température de référence.
Des performances minimales sont néanmoins demandées par équipement : isolation, ventilation, système de chauffage… Le niveau d’exigence de ces performances a été augmenté par la RT 2005, notamment au niveau des déperditions liées aux ponts thermiques. La vérification des mesures donne lieu à une synthèse d’étude thermique standardisée.
En complément, la RT 2005 intègre deux nouveautés :
- La construction bioclimatique pour limiter les besoins énergétiques du bâtiment
- Une meilleure prise en compte des énergies renouvelables, en les intégrant aux calculs de référence.
La RT 2012, réglementation thermique actuellement en vigueur
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